Namaste !
J'écris ce blog depuis l'Inde, où je me trouve en ce moment, pour vous partager cette expérience !
Intro :
Cela fait une dizaine d’années que je pratique le yoga et cinq ans que je le transmets avec enthousiaste et curiosité. Lors des cours hebdomadaires, des ateliers mensuels et des stages, j’ai observé que les pratiquants de yoga vivent un phénomène de transformation personnelle et un changement comportemental. Ils deviennent plus conscients (de leur corps, de leur être), plus empathiques envers les autres et développent une certaine résilience face à la vie, entre autres. De plus, je vis moi-même ces changements dans mon quotidien à travers ma pratique de yoga. En effet, le yoga est une science expérimentale, grâce à sa pratique regulière, des changements se produisent dans le corps et dans le mental.
Pourquoi ce voyage ?
Travaillant dans la recherche scientifique, au CNRS et à l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement), comme chargée de projets internationaux depuis une quinzaine d’années, j’ai réalisé que j’avais devant mes yeux un terrain de recherche et un sujet de recherche, donc pourquoi ne pas faire une thèse de doctorat portant sur le yoga ? Super, alors je me suis mise à chercher un directeur de thèse, mais les recherches dans ce domaine ne sont pas nombreuses en France, alors j’ai commencé à chercher en Inde, où j’ai trouvé (à l'aide d'amis professeurs de yoga) un centre qui fait de la recherche scientifique sur le yoga depuis 1924 ! Ce centre s’appelle Kaivalyadhama et se situe à Lonavla, à côté de Bombay. Après réfléction et écoute profinde de ce que j'ai vraiement envie de faire de ma vie, j'ai quitté mon travail en février 2023 et je me suis inscrite en thèse de doctorat au CNRS (entre temps j'ai trouvé un directeur de thèse au CNRS, il est franco-indien!). Mon travail de recherche porte sur l'impacte du yoga sur le développement personnels chez les pratiquants réguliers.
Mon bureau se trouve au 1er étage de la Faculté de Médécine, Paris
Que le voyage commence !
Je dois dire à quel point j'ai été touchée par toutes les personnes qui m'ont soutenu pour ce voyage: mes collègues du bureau, les elèves du yoga, la famille, la belle famille...je remercie du fond du coeur toutes les personnes qui m'ont accompagnées dans cette démarche ! et si vous lisez ce blog, c'est que vous en faites partie, un grand merci !
Donc: départ le lundi 13 février pour une arrivée en Inde (Bombay), le mardi 14 février à 5h00 du matin heure locale (1h30 heure française). Après 14 de vol (avec une escale à Istanbul), me voilà arrivée le mardi 14 février 2023 à 5h00 du matin à Bombay (Mumbai), dans l’état de Maharastra. Cela fait une dizaine d’années que je voyage en Inde, et c’est pour la première fois que je viens dans l’état de Maharastra situé dans l’Ouest.
Avec la fatigue du départ, celle du vol avec escale et les turbulences du vol, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’avais hâte de retrouver le jeune homme de la maison d’hôte, avec lequel on s’était parlé par whatapp et qui venait me chercher à l’aéroport, pour m’amener à Ganeshpuri, un village très calme et reculé de l’état de Maharastra, situé à 70 km au Nord de Bombay. C'est mon médécin ayurvédique qui m'a parlé de ce village, où les énèrgies sont très fortes... La raison d'aller dans ce village est que le Centre de recherche Kaivalyadhama ne reçoit les visiteurs que les dimanches et pour minimum une semaine, donc j’ai dû trouver une maison pour 6 jours.
Maisond’hôte Ganeshpuri
Ici j’ai rencontré Victoria, ostéopathe et naturopathe (76 ans), originaire du Royaume Uni, qui voyage en Inde depuis une trentaine d’années. Habituellement elle va dans le Sud, à Tiruvannamalai, à l’ashram de Ramana Maharashi, mais elle est venue passer 2 mois à Ganeshpuri. L'hôte, qui parle un peu d'anglais, nous sert des délicieux repas indiens, qu'elle prépare avec beaucoup de joie !
Je continue à télétravailler avec le même rythme dans la journée, ne réalisant pas que je suis en Inde ! Le soir, je vais au temple, pour méditer et assister aux traditions hindoues. Dans le temple, les gens s’asseyaient par terre, en lotus, les mains sur les genoux et les yeux fermés : ils méditent.. ( c’est leur manière de prier). Ils prennent facilement la posture du lotus, quel que soit leur âge (ils font ça depuis tous petits !).
2 jours après mon arrivée, ici, dans les terres, la température est montée à 40 degrés au plus haut de la journée (25 degres la nuit). A ce moment-là, je ralenti le rythme du travail car la fatigue causée par la chaleur commence à se faire ressentie…et petit à petit je lache prise, je commence à prendre conscience que le rythme de vie n’est pas pareil en Inde qu’à Paris…Cela fait un bien fou juste de se laisser vivre, sans le stress du travail. Et la prémière sortie au marché : noix de coco, papaye, du raisin...
Je commence à sentir que le temps n’est pas le même, il commence à se dilater… j'ai toujours cette imprésion en Inde...on est le vendredi17/02 et j’ai déjà perdu la notion du temps, car je me demande quel jour de la semaine nous sommes …J’ai du mal à croire qu’au debut de la semaine j’étais encore en France…
Centre Kaivalydhama, Lonavla
Dimanche matin le 19 février j’ai pris un Ola taxi (le Uber indien) de Ganeshpuri pour la ville de Lonavla. Lors du voyage j’ai vu l’étendue de collines avec des villages où les gens, les chiens, les vaches étaient dans les rues... mais très vite on a rejoint l’autoroute jusqu’à la destination. Après 3 heures de route, me voilà arrivée à Lonavla, station de hautes collines, réputée pour les randonnés en saison des pluies (juin- aout), quand la végétation est luxuriante.
Kaivalyadhama est une institution très réputée en Inde pour la qualité des enseignements traditionnels de yoga. Ma première impression fut d’une ambiance très studieuse et très sérieuse et j’avais un gout amer de ressentir cela, après ce beau passage dans la famille d’accueil, ou je me suis senties comme chez moi…
J’ai repli les formalités administratives, j’ai déjeuné et je me suis installée dans ma chambre. Je suis en colère et très frustrée d'apprendre qu'il n'y avait pas internet (l'idée est de faire une cure de détox, y compris d'internet !). Le lendemain je suis sortie acheter une pouce indienne avec internet dessous, cela a pris 1h pour que le vendeur intruduise toutes mes données perso sur le site du Ministère d'Interiéur, qui a chaque fois donnait erreur...Mais le giga pour internet c'est pas terrible...
Dans la soirée, tous les participants (une bonne quarantaine) ont été reçus par le Président de l’institution même, qui nous a souhaité la bienvenue et nous a demandé de nous présenter et de dire si on pratique le yoga : souvent, de temps à autre, du tout. Pas mal de personnes de Mumbai, de Pune (une autre grande ville), assez agés, 4 personnes de France, 2 du Brésil, 1 de Suisse et 1 d’Autriche…
L’institution est organisée de la façon suivante : l’hôpital - les gens viennent passer ici 1-2 semaines, sont suivis individuellement pas un médecin (de l’ayurvéda ou un naturopathe), qui leur prescrit des soins de l’Ayurvéda ou de naturopathie, combinés avec une alimentation saine et bio, pauvre en glucides, et avec des cours de yoga le matin et le soir. La plus part des gens viennent pour faire ce type de « cures », une combinaison entre la relaxation, les soins, les massages, l’alimentation, tout étant organisé à la façon Ayurvéda : c’est la manière dont vit (sommeil, nourriture, répos) qui va aider le corps à garder son équilibre pour ne pas tomber malade. L’Ayurvéda travaille, tout comme le yoga, en prévention (mieux vaut prévenir que guérir, n’est pas ?).
Pour ma part, je ne vais pas faire la cure ayurvédique (Panchakarma), car les actions sont très fortes (j’ai déjà expérimenté) et ne me permettront pas de travailler. Je suis le programme "Nathuropathie".
Dès lundi 20 février j’ai été reçue par le chef du département de recherches dans le yoga. Ensuite, j’ai rencontré un étudiant indien, qui s’appelle Shiva et qui fait un diplôme de Yoga (un programme qui combine la partie pratique du yoga avec la patie théorique d’anatomie, de philosophie et de psychologie du yoga). Grâce à lui, je participe aux cours sur la philosophie du yoga, avec sa promo et je rencontre avec les autres étudiants, curieux de voir une étrangère dans leur cours ! On est tous assis par terre sur des coussins, avec des petites tables devant, pour poser nos PC ou nos cahiers de notes, c’était vraiment très sympa comme image !
Petit à petit, je fais la connaissance des collègues de Shiva, tous très sympas, ouverts et curieux de savoir ce que je fais là ;-) J’ai appris qu’il y avait un français et un italien en cours avec eux et ça tombe bien car c’est l’anniversaire de Simon ce jour-là :
Le temps se compresse à nouveau : le programme "Nathuropathie" dans lequel l'administration centrale m'a mise est bien chargé entre les cours de yoga matin (réveil à 5h30!), les soins dans la matinée et l'après-midi, yoga à nouveau à 17h00, suivi par pranayama à 18h00, diner à 19h00... et au fait, ce que je souhaite et pourquoi je suis venue, c'est de faire mes recherches scientifiques...raison pour laquelle j'essaie de m’infiltrer aux cours, d'avoir des rdv avec les professeurs (scientifiques) pour parler de ma thèse, pour ne pas compter les heures passées à la bibliothèque…et l'écriture de ce blog pour garder contact !
Malgré mon sourire, j’ai besoin de sortir, j’en suis sûre qu’il y a une vie en dehors de Kaivalyadhama !!!!
Enfin la première sortie du centre jeudi 23/02 le matin, pour aller découvrir 2 temples qui sont à proximité Certes, j ’avais besoin de sortir, de voir autre chose, de voir ce qui sepasse dans la vrai vie, dans la ville. La première chose que j’ai remarqué c’est le calme des rue (il y a peu de tuctucs
et des motos) et les villas, assez impressionnantes, donc j’en ai conclu que le centre est dans une zone résidentielle.
La déco à l’entrée du temple et les voitures du parking (assez luxueuses pour l’Inde) m’indiquent un mariage en perspective sur le weekend qui approche…à l’entrée, j’aperçois 3 jeunes hommes vetus en rouge et des femmes en sarees (la robe traditionnelleindienne).
L'entrée dans le temple :
Le temple :
Vendredi, 24/02/2023
Contribution à la réalisation d'un documentaire
Depuis le début du séjour j’ai lié amitié avec un couple d’architectes qui vivaient à Bombay avant le confinement et qui ont décidé de déménager à Lonavla, pour mener une vie moins stressante. Il se trouve que le mari est spécialisé en film designing et m’a proposé de l’aider à revoir le script pour un futur documentaire sur la vie de Swami Kuvalayananda, le fondateur de ce lieu. Dr Bhoda, docteur en philosophie des religions, nous a confirmé la plupart d’informations et nous a raconté plein de choses sur la vie de l’institut.
Le même jour, une agence de média de Pune est arrivée pour filmer (le début du documentaire). Comme je passe la plupart de mon temps à la bibliothèque, j’ai fait partie du groupe qui est apparu dans le film, j’ai hâte de revoir le film un jour !
Expériment sur une technique de méditation
Samedi 25/02 Ici dans le centre on travaille samedi et dimanche...
Ce matin nous avons participé dans une experiment sur les bienfaits du Trataka, qui est une des techniques de méditation / concentration (dharana) dans le yoga. Trataka est un mot sanskrit qui signifie « regarder ». Cette technique est utilisée comme une pratique de méditation, et est l'une des six techniques de purification, appelées shatkarmas du Hatha yoga. C'est une technique qui consiste à la fixer le regard sur la flamme d'une bougie (dans le noir). Ainsi, le regard se pose fixement sur la flamme d'une bougie qui est placée devant, à hauteur des yeux et à environ cinquante centimètres du visage. A ce jour, le département scientifique de Kaivalyadhama à fait des tests sur 170 personnes.
Cette technique a des effets positifs sur la réduction du stress de l'anxiété.
3 paramètres ont été évalués: le taux de la respiration ; le variable de la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire AVANT et après la pratique. Les informations ont été enregistrées durant la pratique et à la fin chaque personne a reçu une feuille avec ses résultats. Tout l'expériment à été fait dans le noir (pour bien regarder la flamme de la bougie), raison pour laquelle les photos sont prises avant de commencer.
Cours thèorique de yoga, psychologie et santé mentale, samedi 25/02/2023
Cet après-midi il fait particulièrement très chaud (36 dégrées)...mais voilà, malgré la fatique, j’assiste au cours du Prof. Bhogal (Directeur du département de recherches, avec un doctorat en psychologie), avec lequel je suis en contact par mail et par zoom depuis novembre 2022.
Le cours commence avec 5 mn de méditation...Cela me rapelle mes réunions de travail, quand je proposait à mes collègues de commencer par une méditation... Assis sur descousins en posture de lotus, nous prenons des notes sur le processus de méditation (Dhyana), qui intervient après la concentration sur un objet (Dharana). Lors du processus de méditation, la matière grise se transforme en conscience. Il y deux régions dans le cerveau lors de la méditation : une partie est consciente (on est capables à écouter, à comprendre ...) et l’autre région n'est plus consciente.
Dimanche - journée libre !! Mon collègue Shiva me propose de me montrer quelques sites touristiques de Lonavla :
La 2ème semaine à Kaivalyadhama continue à être chargée, mon temps se partagéant entre les rendez-vous avec les chercheurs, la participation à des cours et les lectures des ouvrages scientifiques à la bibliothèque. Mon sommeil est affecté par le bruit incessant de l’autoroute qui est juste à côté, par les prières du temple (qui commencent dès 4h), les moustiques, l’agitation dans les couloirs dès 5h00…et les discussions incessantes pendant les repas, avec et entre les participants. En dormant peu, avec un programme assez soutenu, j’essaie de faire des efforts pour y tenir, mais voilà, je suis surmenée !
Quand je vois le Prof. Bhogal en rdv (c'est lui qui me suit) , il est étonné de mon état de fatigue et il me propose une méditation avant de commencer la réunion…Je suis extenuée, mais après 20 de méditation, je commence à ressentir une détente dans le corps et dans le mental, comme si j’avais fait une nuit entière de sommeil. Je découvre les vertus de la méditation : enlève le stress, la fatigue, permet de se détendre et d’avoir une meilleure concentration. Il me dit que cette méditation s’appelle « méditation holistique ». Cela fait quelques années que je cherche à apprendre des techniques de méditation et cette technique me parait particulièrement efficace, j’ai hâte de la partager avec vous à mon retour !!
Je me rends compte à quel point je suis surmenée, entre la fin de l’étape « travail », le début du travail de doctorat, le départ et le terrain de recherche en Inde… c’est trop ! Mon corps me donne des signaux de ralentir, de lui accorder un peu de repos…En parlant avec les participants du centre, je prends la décision de partir à Goa, pour les derniers jours du voyage… J’ai trouvé une chambre chez l’habitant via airbnb, dans le village des pécheurs situé prêt de Colam beach, dans Goa du Sud. Au départ, je suis très méfiante, car Goa a réputation à être un endroit des fêtes et de la drogue, fréquenté surtout par les hippies, mais on m’a rassuré que le Sud de Goa est tranquille et paisible. En fin de compte, l’idée est de me reposer !
Goa - dernière escale du voyage
L’avion met 45mn de Mumbai à Goa ! Ici je trouve des cours de yoga face à la mer, donnés par Sachin (formé à Rishikesh) et je commence y aller dès le lendemain matin. Dans le cours, quelques indiennes et européennes. Les instructions de Sachid sont très claires, précises, axés sur l’écoute du corps et du soi, j’apprècie beaucoup. Le yoga qu’il propose est une combinaison de hatha yoga et de vinyasa. En trois jours depuis que je suis là, il a fait 3 cours différents, le dimanche c’était plus hatha yoga doux, en utilisant la respiration de l’abeille (brahmarii pranayama).
L’ambiance dela mer, le soleil (écrasant à partir de 12h) et le sable fin me font beaucoup de bien. Le matin c'est cours de yoga avec Sachin, je profite un peu de la plage et je travaille dans ma chambre l’après-midi quand le soleil commence à se faire ressenti écrassant.
Ce qui me surprends à Goa est la cohabitation entre les locaux et les touristes. Les locaux vivent de pêche et de tourisme principalement. En marchant sur la plage pour rentrer à la maison d'hôte, j’apprends par les locaux que le vétérinaire leur a recommandé de mettre le buffle dans l’eau, car il est malade et ne souhaite plus manger…La foule des touristes s’est approché pour prendre des photos, y compris moi qui me propose de donner un coup de main :
Les locaux sont paisibles, tolérants et souriants, ils me prennent même en photo avec le buffle !
Toujours lemême défi pour avoir internet…l’hôte m’explique que parfois internet ne fonctionne pas les weekends…Mais j’aimerais être en contact avec les gens en France !!!hélas, cela veut dire que je dois lâcher prise et prendre les choses telles quelles…C’est ici toute l’essence de la philosophie du yoga…
Douceur...se déconnecter pour mieux se connecter à soi-même...
Apprendre à lâcher prise...
Ce matin, en ouvrant la fênetre de ma chambre pour aérer, un lézard s'y est intruduit...J'avais oublié ces lézards en Inde qui entrent dans les habitations, hélas, c'est trop tard, quelle idée de voulouir ouvrir pour aérer ! Je me souviens de mon professeur, Saji, qui m'a dit il y a 5 ans quand j'ai fait la formation de professeurs de yoga, qu'ils ne font rien de mal, au contraire, ils sont bénéfiques, car ils nettoyent la maison d'araigners et des moustiques (en réalité, j'ai l'impression d'avoir de plus en plus des moustiques pendant la nuit, mais bon..). là, je me dit que j'ai pas le choix, nous allons devoir apprendre à cohabiter ! Puis la notion d'ahimsa (la non-violence) me vient à l'ésprit, des Yoga Sutras de Patanjali, qui dit pas de violence dans les pensées, dans la parole, dans les actes...En effet, pourquoi vouloir qu'il s'en aille, lui, il est chez lui...Alors, comment puis-je changer mon attitude et mes pensées, de façon à vivre séréinemement la fin de mon séjour (en plus, j'en ai grand besoin).
Le lâcher prise...s'abandoner (Ishvara Pranidhana, Yoga Sutra de Patanjali)... Cela m'oblige à accuillir les choses telles qu'elles, à rester à l'écoute de ce qui se presente, ici et maintenant, sans m'accrocher à ma volonté...Juste apprendre à m'ouvrir à ce qu'il y a...car tout est immuable, n'est pas ? Overture, lâcher prise, pour mon bien et celui des autres / la nature... Cette philosophie de vie qu'est le yoga, je la vis dans mon quotidien, plus intensement ici en Inde j'ai l'impression...
Yoga & Ayurveda
Quelle chance, juste à 3 maisons distance je vois un centre d'ayurvéda, donc j'y vais aussitôt me renseigner pour des massages ayurvédiques (Abhyanga) !!!
Ici on me dit qu'ils ont l'ayurvéda avec les thèrapies (les massages), mais aussi des cours de yoga Yiengar (c'est un yoga assez tonique, axé sur les alignements posturaux du corps et qui utilise des accesoires comme les barres, les chaises, les cordes ). Le cours dure 2h15 et comme j'y vais un lundi matin, je suis seule dans le cours !!! La professeure de yoga et Suzu s'occupent les 2 pour m'aider à mieux alligner mon corps dans les postures exigéantes du maitre Yiengar !! En fin de cours, je suis rincée, mais soulagée et heureuse ! Je réalise que la prof est très bien formée et en discutant avec elle j'apprends qu'elle est formée à l'Institut de Pune (ville de Yiengar).
La manière dont Suzu corrige mes postures à l'air d'être un touché d'une thérapéute en massage...
Et ouiiiiiiii, j'ai eu raison, parce-que je la retrouve le lendement en thèrapie de massage
Joyeux Holi / Happy Holi !
Le 7 mars c'est le festival des couleurs en Inde, nommé également Holi. C'est une des fêtes les plus significatives de l'Hinduisme, pour accueillir le printemps !️ Cela célèbre le bonheur et l'amour. Les couleurs sont vives, c'est à l'image des gens en Inde (il y a une incroyable variété culturelle ici) et expriment des émotion comme l'amour, la joie, meilleurs vœux ... La façon de célébrer est celle de jeter des poudres colorées les uns sur les autres, en signe de célébration ! Cela m'est arrivé aussi lorsqu'un group auquel j'ai souhaité "Happy Holi !" est venu vers moi pour m'arroser avec ces couleurs joueuses ! Heureusement, elles étaient naturelles et j'ai pu les enlever à l'eau et au savon 🤪
👉 Et vous, vous vous laisseriez couvert.e.s par ces poudres si vous étiez là ????
Faire confiance à la vie, vivre ses peurs...et encore lâcher prise
Dernier jour...En marchant vers le cours de yoga le matin avant 7h, je regarde mon portable et je vois un sms de la companie aérienne qui m'informe que mon vol à été annulé, "pour des raisons opérationnelles". Je suis choquée : je m'arrête, mon corps ne peux plus bouger...Mon cérveau, pas encore très reveillé, me dit que c'est peut-être une erreur, mais 2 mails me confirme l'annulation du vol. Qualques secondes de panique, puis je continue ma route, je me dis : "on verra ça après le cours de yoga"...Au debut du cours, mon mental cherches des solutions...Ensuite le cours propose des postures debut, d'acnrage et de stabilité et j'oublie rapidement le vol... Un sentiment de courage, de détermination et de foi me conquert : et si je faisait confiance à la vie, sans avoir peur ? Pourquoi vivre ma vie dans la peur, alors que peut-être la vie prend soin de moi ? Faire confiance à la vie, celle qui m'a emmenée d'abord en France, puis ici en Inde...Il n'y aurait pas une force qui nous dépasse qui prenderait soin de chacun.e de nous ? Si on la laisse, si on lui fait confiance..."Oui, je vais faure ça, je fais confiance à la vie, pour le moment je vis ce que j'ai à vivre ici et maintenant, sur le tapis de yoga! ", me dit ma voix intérieure...